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Non. Les archives historiques andoriennes font état de l'existence de trois races chez les Andoriens Primitifs. Une à la peau bleue essentiellement localisée dans l'hémisphère nord, la deuxième à la peau grise localisée dans l'hémisphère sud et la troisième à la peau verte localisée sur un petit continent insulaire au milieu d'un immense océan. A noter que cette dernière avait à une époque (assimilable à notre moyen-âge ?) un niveau technologique lui permettant le voyage dans l'espace (à la vitesse de la lumière, mais pas encore le voyage de distorsion), alors que les deux premières en étaient encore à batailler avec des armes blanches.
Ces guerres intestines sont d'ailleurs à l'origine de l'éradication de la race grise. Les archives historiques font état d'une guerre à l'échelle continentale d'une violence et d'une barbarie inouïe alors que la race bleue et la race grise venaient d'entrer dans leur cycle d'industrialisation. Dans un souci de neutralité, la race verte aurait cependant décidé de fermer ses frontières et de se constituer en autarcie. Au terme de quatre-vingt six ans de guerre, la race bleue, prédominante et fortement orientée vers l'industrie et l'économie protectionniste, aurait fini par supplanter la race grise, plus orientée vers l'agriculture et une économie de type libérale. Au final, la race bleue aurait pratiqué ni plus ni moins qu'une vaste purge ethnique, annihilant la race grise au terme d'un processus qui aurait mis soixante-treize ans.
Une fois la race grise exterminée et sa suprématie établie, la race bleue aurait ensuite tourné son regard vers ce fameux continent abritant la race verte. Cette dernière, vivant en autarcie complète, n'aurait pas vu venir le danger et succomba sous les assauts d'une vaste opération militaire mettant en oeuvre toutes les forces militaires de la race bleue, qui occupait à présent 95% de la surface de la planète.
On raconte cependant qu'un vaisseau andorien de cette fameuse race verte serait parvenu à quitter la planète alors que leur continent sombrait sous les flots, en proie à un déluge de flammes. Le vaisseau aurait réussi à atteindre la Terre au bout de plusieurs siècles de voyage alors que seule une poignée de survivants subsistaient, et seraient parvenus à atterrir en 1945 dans le désert du Nevada. A partir de là, on perd leur trace.
Toutefois, des archives secrètes de l'armée américaines récemment mis au grand jour ont permis de lever le voile du mystère sur le devenir de ces survivants : un rapport daté du 17 mars 1945 fait état de l'arrivé sur le site de Los Alamos (Nevada) d'une escouade de soldats allemands, débarqués d'un prototype de bombardier inconnu. Les autorités militaires, voyant dans cette action une infiltration néfaste de survivants Nazis, auraient décidé de procéder sur-le-champ à l'expérimentation de leur nouvelle arme : la bombe atomique.
Ainsi fut le triste et funeste destin des derniers représentants de cette glorieuse race d'Andoriens Supérieurs : pris pour des Allemands, ils devaient se faire vaporiser par une bombe A et contribuer ainsi à affermir l'administration Truman dans sa conviction que l'application de l'arme atomique était urgente et décisive dans le processus de clôture des hostilités qui sévissaient sur Terre à cette époque.
Quant aux Andoriens à la peau bleue, le reste fait partie de l'histoire de la Fédération.